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L'AGAF80 au chevet des personnes vulnérables

Les auxiliaires de vie de l'AGAF 80 ont démontré leur sens du devoir pendant cette crise en poursuivant leurs missions auprès des personnes âgées et handicapées.

Le 23 avril, la question de l’approvisionnement en masques et en sur-blouses a commencé à trouver des réponses pour celles et ceux qui interviennent en première ou deuxième ligne auprès des personnes vulnérables. C’est le cas du service d’aide à domicile AGAF80 qui, fort de ses plus de 100 auxiliaires de vie, intervient au quotidien auprès de 400 personnes âgées et handicapées principalement sur la métropole amiénoise.

Ce service a dû faire face aux premiers jours de la crise sanitaire à près de 30 % d’arrêts dans ses effectifs. Il a donc dû s'adapter d’autant plus qu’à cette étape, il n'était absolument pas prioritaire pour bénéficier des protections en masques, gants et sur-blouses.

« Une équipe fortement impliquée »

Dans le contexte de confinement généralisé, une part non négligeable de bénéficiaires, les plus autonomes, a préféré se passer des services non essentiels comme le ménage. Pour d’autres, l’entourage familial a pu prendre le relais. Ceci a permis à l’AGAF80 d’assurer ses prestations pour les plus vulnérables appuyé par le Département qui très rapidement a pu les approvisionner en protections (masques, gel) et par des entreprises qui lui ont fait des dons. Selon le directeur James Hequet, c’est « le système D qui a primé et une équipe d’intervenants fortement impliquée qui pense d’abord aux personnes dont elle a la charge avant de regarder aux heures de travail ou aux risques encourus ». Malgré tout, il a fallu s’organiser pour assurer les missions et surtout éviter toute propagation. Ainsi les personnes atteintes par le virus ont été soignées en dernier dans les tournées quotidiennes des auxiliaires de vie dès lors qu’elles ont pu être équipées et par là même sécurisées.

Une trop faible reconnaissance

Le Président Laurent Somon a tenu à remercier ces professionnels pour leur implication et leur sens du devoir dans cette crise. Il a, par ailleurs, pu échanger avec la dizaine de salariés présents sur les difficultés du métier, sa trop faible reconnaissance, notamment pécuniaire, et sa pénibilité. Le Président a également précisé le rôle du Département auprès de personnes fragiles et plus globalement évoqué les enjeux de l’équilibre financier des services d’aide à domicile qui souffrent de difficulté structurelles depuis plusieurs années.

Laurent Somon, bien conscient de ces difficultés, a une nouvelle fois fait part de son souhait de poursuivre l’accompagnement des services, notamment financier, que le Département a amorcé depuis trois ans. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des changements profonds et un soutien de long terme, affirmant que « pendant la crise, tout le monde est généreux pour reconnaître l’implication de chacun et trouver légitime l’amélioration des conditions d’emploi. Après cette crise, on verra qui met quoi sur la table ».

David Rauscent


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