Mobirise
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Les entreprises se mobilisent pour lutter contre le Covid-19

Fabrication de masques, de gel hydroalcoolique, dons d’équipements… les entreprises de la Somme ont très rapidement adapté leurs productions pour répondre aux besoins liés à la crise sanitaire. 

Mi-mars, après avoir entendu l’appel des soignants, l’entreprise amiénoise CIT Dessaint, spécialiste de l’impression textile, a décidé de rouvrir son atelier pour y confectionner des masques en tissu anti-gouttelettes. « Nous avons travaillé avec le CHU d’Amiens sur l’étanchéité afin d’avoir un modèle le plus efficace possible même s’il ne s’agit pas d’un FFP2» souligne Philippe Dessaint qui a rapidement été sollicité par des commerçants, collectivités, associations ou entreprises. « Nous avons commencé par produire 4 000 masques par semaine, ce qui ne suffisait pas à répondre à la demande » ajoute-t-il. Un mois plus tard, CIT Dessaint commercialise à prix coûtant deux modèles testés par la Direction générale de l’armement, l’un pour les professionnels, l’autre pour le grand public.


Les 9 salariés de la structure fabriquent aujourd’hui quelques 20 000 protections hebdomadaires. Un chiffre encore insuffisant pour répondre aux enjeux du déconfinement. Afin d’accroître la production, des acteurs aussi divers que les Etablissements Malterre, CIT Dessaint, la section mode du lycée Edouard Branly, l’association Synapse, le CHU d’Amiens, Amiens Métropole, le Département et d’autres bonnes volontés se sont réunis au mois d’avril pour créer le collectif « Masque en Somme ». 


La production de gels hydroalcooliques 


Outre la question des masques, l’approvisionnement en gel hydroalcoalique est aussi devenu un sujet crucial. Très vite, les acteurs de la cosmétique, dont le groupe Clarins, se sont eux aussi massivement mobilisés pour répondre aux nombreuses sollicitations.


L’usine de Pontoise fournit aujourd’hui des structures comme l’AP-HP ou l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France, chargée ensuite de la répartition des 15 000 flacons fabriqués par semaine. « Nous avons été assaillis de demandes, mais n’étant pas spécialistes du monde médical, nous avons fait le choix de nous rapprocher des autorités sanitaires régionales pour une question d’efficacité logistique», explique Stéphane Quenault, Directeur logistique de Clarins.


Le reste de la production étant stocké au sein de son entrepôt amiénois, l’entreprise familiale a également décidé d’entrer en contact avec l’ARS des Hauts-de-France et le Conseil départemental de la Somme. Ce dernier a reçu un premier don de 2 000 flacons de gel hydroalcoolique qui ont permis d’équiper les services dédiés à l’enfance. « Nous sommes évidemment prêts à fournir davantage de gel si les besoins perdurent », souligne Stéphane Quenault, fier de pouvoir ainsi participer à cet effort national.


Comme Clarins, le géant américain Procter&Gamble, implanté à Amiens depuis plus de 50 ans, a lui aussi réorienté sa production. Fin mars, 1 000 litres de gel hydroalcoolique avaient déjà été mis à disposition des structures sanitaires locales.  


Diane La Phung. 



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Le magazine du Conseil départemental de la Somme