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Des agents volontaires pour prendre des nouvelles des usagers

193 agents du Département se sont portés volontaires pour appeler les usagers, bénéficiant de prestations sociales, afin de prendre de leurs nouvelles en cette période de confinement. Un beau moyen de garder le contact même à distance et une belle démonstration de solidarité! 

Le Département assure des missions de solidarités sociales auprès de 26 400 bénéficiaires de prestations (personnes âgées, personnes en situation de handicap, allocataires du RSA…). En période de confinement, leurs conditions matérielles de vie et de santé, parfois déjà difficiles en temps normal, peuvent nettement s’aggraver.
D’un côté cette inquiétude, de l’autre des agents qui souhaitaient, en cette période particulière, proposer leur aide et se rendre utile. « Le Président Laurent Somon a décidé de réunir ces deux besoins, explique Éric Parmentier, directeur du Territoire Hauts de Somme du Département et coordonnateur du dispositif Appel solidaire. Il a demandé aux équipes du Département de travailler sur un dispositif permettant à des agents volontaires de prendre des nouvelles des usagers ».

Un projet transversal

Après une réunion le 23 mars afin de définir les contours du projet, un travail transversal réunissant plusieurs directions s’est engagé.
Après une phase courte et intense de préparation (création du guide pour les appelants, préparation des listes, mise en ligne des outils…), un test a eu lieu le 27 mars avec quelques volontaires.
La préparation de cette initiative de grande ampleur a été réalisée dans un un laps de temps restreint. Grâce à la mobilisation des équipes, le dispositif a pris vie en une semaine. Le dispositif a en effet été officiellement lancé le 30 mars.

Un élan solidaire

193 agents ont répondu présents, et ont ainsi consacré une demi-journée, voire plusieurs jours par semaine afin d’appeler une liste de personnes afin de prendre de leurs nouvelles et s’assurer que tout allait bien.
Un geste naturel pour certains comme pour Michelle Pauly, chargée de mission développement touristique à la direction de l’attractivité du territoire : « Je n’ai pas réfléchi une seconde avant de me porter volontaire, relate t-elle. J’avais besoin d’être utile, d’apporter mon aide. Si certains bénéficiaires ne comprennent pas tout de suite la démarche, une relation se crée au fil des appels. Ils me racontent leur vie, leurs douleurs… Nous sommes pour eux un contact qui permet de rompre avec leur solitude. Parfois, la détresse de certains est difficile à entendre. Mais, en même temps quand je raccroche, c’est toujours sur une dernière note positive et un éclat de rire. »
Une anecdote ? « Une personne âgée m'a fabriquée une dizaine de masques en tissu. Malheureusement, je ne peux pas aller les chercher, mais voilà un exemple de solidarité à double sens ! ».

Garder le lien

Chaque semaine, 3 000 conversations sont réalisées. « Il s’agit de conversation conviviale, souligne Éric Parmentier. Néanmoins, si l’usager évoque un besoin, le volontaire envoie un mail au territoire d’action sociale référent. Si la demande est en lien avec les compétences du Département, nous la traitons, sinon nous passons le relais à l’autorité compétente : maire, CCAS, psychologue… »
Pour exemple, sur une semaine, 169 demandes d’usagers ont été remontées aux territoires.

Pendant tout le confinement, les agents ont contacter chaque semaine les usagers qui le souhaitaient. Une initiative appréciée par ces derniers !


Sophie Desmaret.


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Le magazine du Conseil départemental de la Somme