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La PMI, plus que jamais au service des familles

Un coup de fil plutôt qu'une visite... La Protection maternelle et infantile (PMI) a adapté ses activités pendant la période de confinement mais continue de répondre aux sollicitations des familles.

Pour mener à bien ses missions, la PMI s’est adaptée comme celle de la Picardie maritime qui maintient deux consultations par semaine : le mercredi et le vendredi, respectivement à la Maison Départementale de la Solidarité et de l'Insertion d'Abbeville-centre et de Friville -Escarbotin. Mais son personnel concentre ses efforts sur la vaccination des enfants jusqu'à 12 mois en respectant les consignes sanitaires : « Il y a un rendez-vous toutes les demi-heures, aucun parent ne se croise dans la salle d'attente, tout est nettoyé après chaque passage. Les parents sont ainsi rassurés », précise Laurette Saint-Georges, cadre de santé et responsable territoriale PMI.

Un « travail indispensable » 

Le reste des consultations se fait désormais par téléphone. Les sages-femmes répondent aux besoins des femmes enceintes ou aux demandes de contraception. En lien avec la maternité d'Abbeville, les puéricultrices contactent les jeunes parents, dès leur sortie, pour les guider si besoin. Des visites à domiciles peuvent être également organisées sur validation du cadre du service. Particulièrement sollicitées, les conseillères conjugales et familiales : « Elles répondent aux assistantes familiales pour désamorcer des conflits avec des jeunes de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), elles accompagnent des femmes concernées par une interruption volontaire de grossesse (IVG), elles font beaucoup d'entretiens liés à des violences conjugales..., énumère Laurette Saint-Georges. C'est un travail indispensable ! »

Sandrine Bavard

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Laurence Masse, conseillère conjugale et familiale

Laurence Masse continue d'accompagner les personnes qui doivent affronter des situations difficiles. Une "évidence" pour elle.

Dès le début de confinement, Laurence Masse a tenu à honorer un calendrier de rendez-vous bien rempli en travaillant depuis son domicile. « Cela tombait sous le sens de continuer mes missions par téléphone même si je reconnais qu'il a ses limites, confie-telle. Mais dans une situation de crise, le téléphone est un moindre mal, il peut permettre de pallier à une difficulté, à désamorcer un mal-être.» À l'exception des animations scolaires, la conseillère conjugale et familiale travaille comme d'habitude car la vie suit son cours : c'est une jeune mineure enceinte à suivre, c'est une grossesse imprévue qui bouleverse une famille...

Des échanges salutaires

Les mercredis et jeudis, Laurence Masse travaille à distance pour le centre de planification et d'orthogénie d'Abbeville, qui gère notamment des interruptions volontaires de grossesse « C'est tout un parcours. Il y a une échographie de datation, puis des rendez-vous avec avec la conseillère conjugale et familiale, le médecin et la sage-femme. Il n'est pas question de les différer car il y a des délais à respecter, souligne-t-elle.  Pour une personne seule, séparée de son conjoint, isolée de sa famille, ce moment est très important pour échanger autour d'une décision compliquée car il n'y a plus d'échanges avec l'extérieur. Le confinement renforce une forme d'isolement », poursuit la professionnelle.
Laurence Masse maintient également des entretiens téléphoniques pour les publics les plus fragiles et pour les situations d'urgence. Un accompagnement indispensable.

Sandrine Bavard. 

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Le magazine du Conseil départemental de la Somme