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La viabilité hivernale

Mis à jour le 06/01/2025
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Chaque année à l’entrée de l’hiver, le Département déclenche le plan de viabilité hivernale. Objectif : garantir la sécurité des usagers sur l’ensemble des 4 553 km de routes départementales, notamment en cas de chutes de neige ou de formation de verglas. Anticipation, mobilisation et sécurité sont les maîtres-mots de ce dispositif.

Surveiller et anticiper pour agir avec efficacité

Pour anticiper au maximum les difficultés que pourraient créer sur le réseau routier des conditions météorologiques difficiles, le Département met en place de novembre à fin mars une cellule de veille opérationnelle 24h/24 et 7j/7. Cette cellule surveille l’état des routes et anticipe l’évolution des conditions de circulation en lien avec les prévisions météorologiques de Météo France.

Le plus souvent, l’information est recoupée avec une observation directement sur le terrain : munis de véhicules avec matériel embarqué, des coordinateurs patrouillent et mesurent la température du sol, de l’air, du point de rosé.

En fonction des informations à disposition, le veilleur peut décider de déclencher une intervention des équipes du Département : intervention à titre préventif, 1 à 2 heures avant le phénomène pour empêcher la formation de verglas, ou intervention à titre curatif.

Une organisation calibrée au réseau routier départemental

Pour rendre plus efficace son action, le Département a classé les 4 553 km de routes départementales en deux catégories en fonction du trafic :

  • Le réseau prioritaire de 1 947 km qui représente 80% des déplacements
  • Le réseau secondaire : 2 606 km

L’ensemble des axes du réseau prioritaire et une partie du réseau secondaire (1 480 km) sont traités prioritairement dans le cadre du service hivernal, soit 3 427 km. Des interventions ponctuelles sont réalisées si nécessaire sur le reste du réseau, en fonction des besoins.

En cas de phénomène neigeux important, le Département concentre d’abord ses moyens sur le réseau prioritaire et notamment sur les 650 km qui constituent les principales artères routières de la Somme. Il sollicite également l’aide des 14 communautés de communes et de 9 agriculteurs avec qui le Département a signé une convention à la suite des épisodes neigeux de 2010. L’équipement de ces moyens complémentaires, portés par le monde agricole, est réalisé avec le concours financier du Département.

Une fois que le réseau prioritaire a été traité et que la neige a cessé de tomber de façon durable, le Département se concentre sur le réseau secondaire pour désenclaver chaque commune desservie par une route départementale.

Les barrières de dégel

Sur les routes départementales vulnérables aux effets du dégel, la circulation peut être soumise à des restrictions portant sur les charges admises, les catégories de véhicules autorisés à circuler et leurs équipements et les vitesses maximales autorisées. Ces restrictions sont matérialisées par des barrières de dégel, installées par les équipes du Département

Des moyens adaptés aux conditions météo

Le dispositif d’organisation de la viabilité hivernale s’appuie sur des moyens matériels et humains très importants : de début novembre à fin mars, ce sont ainsi 260 agents du Département qui sont mobilisés au quotidien.

Parmi eux, 63 agents sont d’astreinte chaque semaine, prêts à intervenir sur le terrain :

  • des veilleurs assurent la surveillance météorologique, permettant de prendre la décision d’intervenir sur le réseau routier départemental
  • des coordinateurs d’agence routière patrouillent et assurent le suivi des opérations
  • des responsables d’intervention assurent les éventuels réapprovisionnements
  • des agents conducteurs d’engins réalisent les interventions
  • des agents mobilisables en parallèle pour assurer la viabilité du réseau départemental

Les agents ont à leur disposition :

  • 34 ESH (engins service hivernal) tous géolocalisés avec un nouvel applicatif (PRISM) qui permet d’optimiser la visualisation de toutes les interventions en cours. Ces engins de service hivernal sont aussi équipés d’un chaînage automatique, d’une caméra arrière, d’un kit main libre et de phares de travail pour assurer les circuits en régie ; le réglage du système de salage et les lames de déneigement sont adaptables depuis le poste de conduite
  • 9 véhicules de patrouille géolocalisés et équipés de systèmes de mesure embarqués
  • 8 000 tonnes de sel stockées au début de l’hiver, stock réparti sur 18 dépôts au sein des centres d’exploitation routière (CDER) de la Somme

À compter du déclenchement, le délai de traitement sur le réseau prioritaire est d’environ 2h.

Des outils performants au service de la sécurité des usagers

Dès 2019, le Département s’est équipé de « teconer ». Ces appareils embarqués utilisent une technologie de pointe qui permet aux agents patrouilleurs de surveiller les routes : humidité, température de chaussée, glissance…

En complément, depuis 2022, le Département s’est doté de l’outil PRISM. Une solution de suivi du patrouillage et des interventions sur le réseau routier, permettant en temps réel de connaitre la position et le parcours réalisé par chaque véhicule d’intervention.

Il s’agit de véritables outils d’aide à la décision qui permettent de déclencher une action adaptée à chacune des situations, même les plus délicates.

Le bon usage du sel

À chaque sortie des engins de salage, plus de 200 tonnes de sel sont utilisées sur l’ensemble du département. Cela représente un coût d’environ 62 700 € tenant compte des moyens humains et matériels mobilisés ainsi que du sel épandu. Ce fondant est efficace en cas de verglas, ou si l’épaisseur de neige est inférieure à 2 cm. Afin de préserver l’environnement, les équipes d’intervention choisissent un dosage de sel adapté aux besoins.

Quand l’épaisseur de neige dépasse 2cm, seule la lame permet de dégager la route et d’éviter la formation de congères. Les fortes précipitations et le vent nécessitent des passages très fréquents.

4 000 tonnes de sel sont utilisées lors d’un hiver courant, pour un coût de 317 000 €.

Bilan des derniers hivers

Sur les 151 jours de la période hivernale :

  • 2020 / 2021 : 44 veilles, 15 interventions, 2 835 tonnes de sel utilisées
  • 2021 / 2022 : 61 veilles, 21 interventions, 3 552 tonnes de sel utilisées
  • 2022 / 2023 : 49 veilles, 27 interventions, 4 213 tonnes de sel utilisées
  • 2023 / 2024 : 37 veilles, 17 interventions, 4 059 tonnes de sel utilisées

Restez informés avec Somme en poche !

Avec l’application Somme en poche, restez informé sur l’état des routes départementales pendant l’hiver. Pour cela, rien de plus simple, ouvrez l’application, puis rendez-vous dans la partie « Somme route », et cliquez sur les onglets « Viabilité hivernale » et « Barrières de dégel ».

Ces informations sont également disponibles sur le site info-route80.fr

Quelques conseils de sécurité…

Voici quelques conseils de sécurité à respecter lors de vos trajets.

Avant de prendre la route :
  • Informez-vous des prévisions météorologiques et des conditions de circulation avec le site info-route80 ou avec l’application Somme en poche
  • En cas de très mauvais temps, reportez votre départ, si vous le pouvez, ou changez d’itinéraire en vous orientant vers les axes routiers importants, déneigés en priorité, même si le trajet est plus long que d’habitude.
  • Équipez votre véhicule de pneus spéciaux, surtout si vous habitez un secteur isolé.
  • Vérifiez le plein de votre lave-glace
  • Prévoyez des vêtements chauds, des couvertures, des boissons et de la nourriture pour le cas où vous seriez bloqué un moment sur la route.
Une fois sur la route :
  • Redoublez de prudence.
  • Adaptez votre vitesse aux conditions de circulation.
  • Augmentez votre distance de sécurité par rapport aux autres véhicules.
  • Utilisez de préférence votre frein moteur en rétrogradant progressivement vos vitesses.
  • Ralentissez à l’approche des engins de salage ou de déneigement qui interviennent sur la route. Ne les doublez pas, c’est interdit par la loi.
  • En cas d’accident, allumez vos feux de détresse et prévenez les secours.

Les actions de prévention séniors

Mis à jour le 31/07/2025
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Afin de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, le Département soutient de nombreuses initiatives et actions de prévention de la perte d’autonomie (temps d’échanges, ateliers séniors, etc.). Isolement social, alimentation, activité physique adaptée, mobilité, adaptation du logement, accès au numérique, etc. : 1,3 M€ y sont consacrés via la conférence des financeurs, une instance collégiale qui regroupe le Département et ses partenaires. Celle-ci répartit aux projets qu’elle sélectionne une enveloppe attribuée pour la Somme par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

En complément, le Département soutient des actions et projets innovants s’adressant aux personnes âgées ainsi qu’aux personnes en situation de handicap pour leur permettre de mieux vivre à domicile, de profiter pleinement des services dédiés aux loisirs, à la culture, au sport et de participer à la vie collective.

Retrouvez ci-dessous, par canton, tous les projets et actions proposés dans la Somme.

En cliquant sur le logo « flèche vers la droite » en haut à gauche de chaque carte, vous accédez à la liste complète de toutes les actions du canton.
Vous avez également la possibilité de voir la carte en plein écran avec le logo rectangulaire « Agrandir le plan » en haut à droite de chaque carte.

En bordeaux : les actions de lutte contre l’isolement
En bleu : les actions de maintien de l’autonomie
En jaune : les actions d’aide aux aidants
En vert : les actions pour l’habitat et le cadre de vie
En rouge : les actions information/communication

Cantons d’Abbeville

Canton d’Ailly-sur-Noye

Canton d’Ailly-sur-Somme

Canton d’Albert

Cantons d’Amiens

Canton de Corbie

Canton de Doullens

Canton de Flixecourt

Canton de Friville-Escarbotin

Canton de Gamaches

Canton de Ham

Canton de Moreuil

Canton de Nesle

Canton de Péronne

Canton de Poix-de-Picardie

Canton de Roye

Canton de Rue

Aide à l’acquisition de matériel sportif pour les associations gérant un site inscrit au PDESI

Mis à jour le 01/04/2025
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Les associations sportives ont un besoin récurrent d’acquérir du matériel sportif afin de développer leurs activités et d’améliorer les conditions d’accueil de leur public. Par ce dispositif, le Conseil départemental de la Somme apporte son soutien aux associations affiliées à une fédération sportive reconnue par le ministère des sports et gérant un site inscrit au PDESI désirant faire l’acquisition de matériel sportif.

En pratique
Vous pouvez adresser votre demande de subvention en ligne.
En effet, afin de favoriser la dématérialisation des demandes, le Département a mis en place un service en ligne pour le dépôt et le suivi des demandes de subventions.

Cliquez ici pour accéder à la plateforme de subvention en ligne.

Pour plus d’informations ou en cas de difficultés, contacter la direction des sports du Département au 03 22 71 97 24

Aide à l’acquisition de matériel sportif

Mis à jour le 01/04/2025
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Les associations sportives ont un besoin récurrent d’acquérir du matériel sportif afin de développer leurs activités et d’améliorer les conditions d’accueil et l’entraînement de leurs licenciés.

Par ce dispositif d’aide à l’acquisition de matériel sportif, le Conseil départemental de la Somme apporte son soutien aux associations sportives affiliées à une fédération sportive reconnue par le ministère des sports et ayant plus d’un an de fonctionnement, et aux comités sportifs départementaux.

Attention cependant, une association ayant bénéficié de ce dispositif ne peut prétendre y faire appel une nouvelle fois dans un délai de trois ans après la date d’attribution de la subvention.

L’achat peut concerner du matériel lié directement à la pratique sportive, ou du matériel d’accompagnement permettant par exemple le transport du matériel ou des licenciés.

Quel montant ?

L’intervention du Département est fixée selon les modalités suivantes :

– le montant minimum de l’assiette subventionnable est de 500 €

– l’intervention du Département est limitée à 2 000 € par dossier

– l’aide départementale est fixée à 50% du montant de l’assiette subventionnable pour la tranche d’achat comprise entre 500 et 2 000 €. Le montant éventuel au-delà de cette tranche est subventionné à 25%.

Exemple : achat de matériel de 3 000 €

Montant de l’aide : 50% de 2 000 € puis 25% de 1 000 € soit 1 000 € + 250 € = 1 250 €

Pour du matériel prévu spécifiquement pour la pratique des personnes en situation de handicap, l’aide est de 50 % du montant total d’achat TTC avec un plafond de subvention fixé à 4 000 €.

Par ailleurs, le montant des aides publiques ne doit pas excéder 80% du coût total du projet.

Le matériel subventionné doit rester la propriété du club.

Si l’association souhaite réaliser son acquisition avant la notification de l’attribution de la subvention, elle devra joindre une demande anticipée d’achat au dossier.

L’aide départementale se fera dans la limite des crédits alloués chaque année.

Comment faire la demande ?

Les dossiers sont à remplir sur le portail de demande de subvention en ligne.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez la direction des sports du Département de la Somme au 03.22.71.97.24

Le trafic routier

Mis à jour le 24/05/2024
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Le Conseil départemental assure le suivi du trafic routier sur les axes les plus importants du réseau départemental.

Le suivi du trafic routier porte sur les 2 668 km de routes départementales dont le trafic moyen journalier annuel (TMJA) est supérieur à 500 véhicules. Il s’agit des routes des classes 1 (1017 km) et 2 (904 km), et de 806 km de routes de classe 3.
-50 stations permanentes dont 43 en recueil automatique.

-360 points de comptage tournants effectués sur 2 ans (2×180) suivant une programmation annuelle sur 4 semaines pour 120 points dont le trafic est supérieur à 1500 véhicules jours et 1 semaine pour 60 points dont le trafic est inférieur à 1500 véhicules jour

Avec une organisation de relevés de comptage par axes complets, les usagers pourront être informés par Inforoute de la présence de l’agent qui relève les données sur les différents sites.

Les données disponibles en Open Data

Si vous souhaitez intégrer ces données au format tableur ou dans un SIG pour les analyser, cela sera bientôt possible : l’ensemble des données seront prochainement disponibles en téléchargement Open Data sous différents formats.

Ceci ne nécessite aucune convention et entre dans la politique d’ouverture des données de la Directive européenne INPSIRE 2007/2/CE du 14 mars 2007, d’une part, et de la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique, d’autre part. La première visait à établir en Europe une infrastructure de données géographiques pour assurer l’interopérabilité entre les bases de données et faciliter la diffusion, la disponibilité, l’utilisation et la réutilisation de l’information géographique en Europe. La seconde s’organise autour de trois axes : la circulation des données et du savoir, la protection des individus dans la société du numérique et l’accès au numérique pour tous ;  favorisant ainsi une politique d’ouverture des données et des connaissances, au niveau national français.  

Les données téléchargeables
Dictionnaire de données (correspondance / définition des champs contenus dans le tableur)

La réglementation sur les routes départementales

Mis à jour le 14/10/2024
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Règlement de voirie

Dépôts de produits alimentaires

Demande dérogation de stationnement sur demi-chaussée

Barrières de dégel

Réglementation pour véhicule + de 44 tonnes

Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement

La lutte contre le bruit est devenue un enjeu de santé publique. Parmi les sources de nuisances sonores, les transports arrivent en première position. Le Conseil départemental de la Somme, propriétaire et gestionnaire des routes départementales, a ainsi réalisé un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). Ce document se compose d’un diagnostic des zones exposées au bruit ainsi que d’un plan d’actions en faveur d’une baisse des nuisances sonores issues du trafic routier.

Dans le cadre de la directive européenne « bruit » n°2002-49 du 25 juin 2002, le projet de plan de prévention du bruit dans l’environnement 4ème phase (PPBE) des infrastructures routières départementales a été élaboré par le Département de la Somme. Celui-ci fait suite aux trois précédents volets qui portaient respectivement sur les routes où circulent plus de 8 200 véhicules par jour et 16 400 véhicules par jour et à l’évaluation des actions du Département. Le PPBE phase 3 a été approuvé le 5/12/2022. La phase 4 permet d’intégrer les nouvelles cartes de bruit stratégique définies par les services et arrêtées par le préfet de la Somme le 30/01/2024. Conformément à l’article R572-9 du code de l’Environnement, le PPBE phase 4 est mis à disposition du public avant d’être arrêté par les instances du Conseil départemental de la Somme.

Le document est consultable jusqu’au 12 novembre 2024 ci-dessous ainsi qu’au siège du Département situé au 43, rue de la république où un registre est mis à disposition du public pour remarques éventuelles.

Vous pouvez également apporter vos remarques sur l’adresse contact@somme.fr en indiquant obligatoirement dans le sujet PPBE phase 4.

 Le projet se compose des éléments suivants :

Se déplacer autrement dans la Somme

La carte de sectorisation des collèges

Mis à jour le 06/09/2019
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La sectorisation est le rattachement d’un lieu de résidence à un établissement scolaire public. Elle permet de proposer aux élèves une place dans un collège public le plus proche possible de leur domicile.

Le site Ramsar « Marais et tourbières des vallées de Somme et de l’Avre »

Mis à jour le 10/10/2025
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Sous l’impulsion du Conseil départemental de la Somme et grâce à la mobilisation de l’ensemble des partenaires concernés, le 18 décembre 2017, les marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre ont été inscrits à la liste des zones humides d’importance internationale.

Ce nouveau site classé s’étend sur 13 100 hectares et comprend la haute et moyenne vallée de la Somme et son principal affluent, l’Avre, ainsi que les marais et tourbières adjacents, sur un linéaire de près de 200 km soit l’un des plus vastes complexes tourbeux du nord-ouest de l’Europe.

Le site se distingue par sa grande richesse écologique : une faune particulièrement riche et une concentration d’habitats et d’espèces rares et menacées. La vallée de la Somme a en outre une grande importance culturelle et historique. Les anciennes terrasses du fleuve abritent les toutes premières traces d’occupation du nord-Ouest de l’Europe par l’Homme.

Cette labellisation récompense et encourage à poursuivre les actions de préservation engagées depuis plusieurs années par les acteurs locaux.

Ainsi le Département de la Somme, en tant qu’organisme coordinateur du site, a élaboré avec l’appui et la contribution de l’ensemble des acteurs du territoire, le Plan de gestion 2023-2029 du site Ramsar « Marais et tourbières des vallées de Somme et de l’Avre ».

Cette feuille de route détermine les mesures à mettre en œuvre afin de préserver, gérer et valoriser les zones humides de ce périmètre.

Ce document est disponible ici.

Dans le cadre de son plan de gestion Ramsar, le Département met en place des projets estampillés « projets pilotes ». Parmi eux, voici ci-dessous des exemples de recherches et d’actions concrètes dont les objectifs sont d’améliorer les connaissances, d’optimiser la gestion des milieux naturels et de sensibiliser les acteurs impliqués et le grand public face aux enjeux présents !

Le plan de gestion Ramsar des Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre prévoit de « compléter les connaissances sur les espèces et les habitats d’intérêt » notamment grâce à la bioacoustique et souligne le besoin d’améliorer les connaissances sur les oiseaux d’eau.

Sur les communes d’Etinehem-Méricourt et de Chipilly, un projet de renaturation d’envergure à vocation ornithologique est en cours. Ce site emblématique, identifié comme escale dans le cadre du projet Vallée de Somme, Vallée idéale, présente toutes les caractéristiques pour devenir un « site atelier », support d’actions de recherches.

Un suivi par bioacoustique a donc été lancé.

Qu’est-ce que la bioacoustique ?

La bioacoustique est une technologie en plein essor. Elle consiste à étudier, à partir de capteurs, les signaux acoustiques (chants, cris…) échangés entre les animaux. Grâce à cette technique, il est possible notamment de déterminer le cortège d’espèces d’oiseaux, d’identifier la présence d’espèces rares ou emblématiques même discrètes (chants de nuit…) et de mieux comprendre les interactions entre ces espèces et leurs environnements.

Ces enregistrements sont analysés grâce à l’intelligence artificielle. Ainsi, des quantités très importantes de données peuvent être étudiées et exploitées rapidement. L’ensemble des données brutes enregistrées est conservé et peut être analysé ultérieurement pour d’autres groupes d’êtres vivants (insectes…).

Le protocole mené dans la Somme, confié à l’entreprise Biophonia, permet aussi de collecter des données en continu sans déranger la faune, et offre une vision fine et fiable de la dynamique écologique des sites étudiés. En plus de produire une grande quantité de données précises, cette méthode permet d’étudier l’évolution du paysage sonore (pollution, rythmes naturels, qualité environnementale), de suivre les impacts des travaux de renaturation ou d’aménagement et d’adapter les mesures de gestion environnementale en temps réel.

D’autre part, avantage incontestable de la bioacoustique, les ambiances sonores enregistrées peuvent constituer un support adapté pour être valorisées auprès du grand public (organisation de balades sonores…). Ces supports peuvent également permettre à des personnes en situation de handicap (malvoyants…) d’appréhender les milieux naturels.

L’étude menée dans la Somme

L’étude consiste à mettre en place un suivi par bioacoustique, avant travaux, sur le site de la future réserve des Boucles de la Somme à Etinehem-Méricourt afin de disposer d’un état zéro, préalable indispensable pour réaliser des comparatifs ultérieurs.

Des capteurs ont donc été installés au printemps 2024. Pour disposer de points de comparaisons, des capteurs ont aussi été installés, en parallèle, sur le site en Espaces Naturels Sensibles (ENS) des Alentours de Samara, qui dispose d’habitats naturels comparables, et d’autres vont être installés sur l’ENS des Étangs de Cléry-sur-Somme potentiellement impacté par la construction du pont canal du futur Canal Seine-Nord-Europe (CSNE). Ces sites présentent des milieux humides particulièrement favorables à l’avifaune et font l’objet de travaux de restauration ou d’aménagement écologiques d’envergure.

Les enjeux de cette étude sont multiples :

  • Disposer de données précises qualitatives et quantitatives sur les oiseaux d’eau du site et leur évolution
  • Suivre et valider la pertinence des travaux réalisés et si besoin, en adapter les mesures de gestion 
  • Contribuer plus globalement à l’amélioration des connaissances sur les oiseaux d’eau du site Ramsar 
  • Proposer et tester, avant un déploiement éventuel à plus grande envergure, une solution innovante : la bioacoustique 
  • Faire du site d’Etinehem-Méricourt, une zone d’étude (futur « site atelier » potentiel) et une vitrine permettant d’optimiser la gestion des milieux naturels

Les premiers relevés ont permis de confirmer la présence de plusieurs espèces d’intérêt patrimonial : Blongios nain, Gorgebleue à miroir, Marouette ponctuée, Bihoreau gris, par exemple.

Les partenaires du Département pour ce projet sont l’Agence de l’eau Artois-Picardie qui cofinance, le prestataire Biophonia, ainsi que les partenaires techniques : Conservatoire d’espaces naturels des Hauts‑de-France et Picardie nature.

Voici quelques enregistrements réalisés :

Le site Ramsar des « Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre » constitue la plus vaste tourbière alcaline d’Europe de l’Ouest : un vrai réservoir d’eau, de biodiversité et de carbone.

Qu’est-ce qu’une tourbière ?

Une tourbière est une zone humide colonisée par la végétation dans un milieu saturé en eau. On y trouve la tourbe, une matière végétale fossile pauvre en oxygène où la décomposition des matières organiques est ralentie.

Les tourbières ne constituent pas un écosystème homogène, mais plutôt une mosaïque de structures végétales, d’écosystèmes et de paysages variés. Ce type de zone humide abrite souvent de nombreuses espèces rares, spécialisées, protégées et/ou menacées. Les tourbières offrent également des opportunités pour les espèces migratrices de se reposer et d’hiverner.

Les tourbières jouent un rôle de régulation des flux hydriques, en retenant l’eau pendant une période plus ou moins longue avant de la restituer au milieu.  En régulant le débit de l’eau, les tourbières permettent d’adoucir les phénomènes de crue. Et, en restituant progressivement l’eau à son milieu, les tourbières maintiennent un débit d’eau minimal dans les cours d’eau en été.

Les végétaux qui croissent en tourbière permettent de purifier l’eau qui la traverse, en utilisant pour leur croissance les matières minérales et organiques en excès, et permettent ainsi un assainissement de l’eau. 

Les tourbières représentent les puits naturels de carbone les plus importants de tous les milieux émergés, grâce à la diversité des espèces végétales qui va améliorer la séquestration de carbone.

Des travaux de recherche soutenus par le Département

Les tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre sont alcalines, leur ph est basique, lié à la présence de la craie qui confère ses caractéristiques à la tourbe.

Le Département a initié un projet de recherche scientifique en partenariat avec l’Agence de l’eau Artois Picardie, l’UPJV, le CEN HDF et le CNRS, pour mieux comprendre l’histoire de la formation de la tourbe et mieux gérer les milieux aujourd’hui.

Le Département a soutenu le projet de thèse « Archéofen » et son prolongement avec le post-doctorat « FenSom », en collaboration avec l’Université Picardie Jules Verne (UPJV). Ce travail a considérablement enrichi notre compréhension des mécanismes de formation de la tourbe et des paysages de la vallée, confirmant la présence d’importants stocks de tourbe, et donc de carbone fossile, au fond de la vallée de la Somme.

Dans le contexte actuel de changement climatique, le rôle crucial du stockage de carbone est aujourd’hui pleinement reconnu. Aussi, pour mesurer l’évolution du stock de carbone dans la tourbe à court, moyen et long terme et pour capitaliser sur les recherches déjà effectuées, le Département a souhaité poursuivre le partenariat avec le monde universitaire dans le cadre d’un projet d’étude intitulé « MicroB²Som ».

Piloté par l’Université Picardie Jules Verne (UPJV) d’Amiens, ce projet mobilisera de nombreux acteurs locaux. Il vise à approfondir notre connaissance des microclimats de la vallée de la Somme, dans l’optique d’anticiper et d’atténuer les effets du changement climatique en adaptant la gestion et la préservation des milieux naturels. Parallèlement, des premières mesures sur les échanges de carbone et de gaz à effet de serre entre la tourbe et l’atmosphère seront réalisées.

Rivière artificielle aménagée par le Département à Pont-Rémy. © Wilfrid Tourbier – Cd80

Le Département se doit de rétablir la libre circulation des poissons migrateurs en « effaçant » les barrages sur son domaine, soit par des travaux d’aménagement (passes à poissons, rivières artificielles), soit par des mesures de gestion des ouvrages.

Afin de favoriser la continuité hydro-écologique sur le fleuve Somme et faciliter la migration des poissons, le Département a aménagé des rivières artificielles et passes à poissons sur 8 sites, pour un coût total (travaux et études) de près de 3,7 M€.

Plus d’informations ici.

70% de la population du département vit à proximité du site Ramsar des marais et tourbières des vallées de la Somme et de l’Avre. Ce site joue un rôle central pour l’agriculture locale et l’économie des loisirs, notamment via les équipements aménagés par le Département :
– la Véloroute Vallée de Somme, long itinéraire cyclable de 120 km aménagé le long du chemin de halage entre Péronne et Saint-Valery-sur-Somme
– les 50 belvédères, disposés le long du fleuve ou sur les plus beaux points de vue de la vallées, destinés à valoriser l’histoire et les paysages de la Somme
– les Maisons éclusières le long du fleuve, aménagées en sites touristiques

Plus d’informations :

– sur le site de l’association Ramsar, qui répertorie tous les sites classés Ramsar
– sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire
– dans la plaquette éditée par Ramsar France, à télécharger ci-dessous :

Zones de préemption sur les Espaces Naturels Sensibles

Mis à jour le 01/10/2025
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La politique de protection des espaces naturels sensibles est née de la loi du 18 juillet 1985, amendée en 2003, donnant aux Départements la possibilité « d’élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non » avec pour objectif « de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels » (article L 113-8 du code de l’urbanisme).

Pour mettre en œuvre cette politique, le Département a la possibilité de créer des zones de préemption et d’acquérir des espaces naturels.

Le développement des zones de préemption est ciblé dans la « Stratégie foncière du Département » approuvée par l’Assemblée départementale en 2021.
 

Qu’est ce qu’une zone de préemption ?

Une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles est un espace à l’intérieur duquel le Département est prioritaire pour se porter acquéreur des terrains ou des droits sociaux donnant vocation à l’attribution en propriété ou en jouissance de terrains qui font l’objet d’une aliénation à titre onéreux.

Le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres lorsqu’il est territorialement compétent ou la commune où se situe le terrain qui doit être aliéné, peuvent se substituer au Département si celui-ci décide de ne pas exercer son droit de préemption.

Le Département a également la possibilité de déléguer l’exercice de ce droit de préemption sur un ou plusieurs secteurs de la zone de préemption ou lors d’une aliénation d’un bien soumis à ce droit au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres si celui-ci est territorialement compétent ou à la commune où se situent le(s) secteur(s) ou le bien aliéné.

Dans le cadre de cette délégation, ces derniers exercent le droit de préemption dans les mêmes conditions que celles fixées pour le Département.

Actuellement 71 communes sont concernées par une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles. Le Conservatoire du Littoral intervient sur 30 d’entre elles. Un tableau joint en annexe retrace les conditions de mise en œuvre du droit de préemption au titre des espaces naturels sensibles.

Quels sont ses objectifs ?

  • Préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues.
  • Aménager ces espaces naturels pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel.

Comment est-elle définie ?

Ce périmètre est établi en accord avec les collectivités locales concernées par le(s) projet(s) de zone de préemption et détentrices de la compétence Plan local d’urbanisme (PLU) : communes, communautés de communes, communautés d’agglomération. Le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres lorsqu’il est territorialement compétent et le Conservatoire d’espaces naturels Hauts-de-France notamment sont également associés à la définition de ce périmètre. Enfin, les organismes agricoles et forestiers sont par ailleurs consultés.

L’intérêt écologique des sites est établi à partir des inventaires naturalistes existants (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF), Natura 2000, Schéma des espaces naturels de la Somme, …) et d’expertises de terrain réalisées par les partenaires du Département.

La carte interactive

Cliquez ici pour consulter la carte numérique interactive pour retrouver les zones concernées.

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Les principaux motifs justifiant l’acquisition de terrains au titre de la politique en faveur des espaces naturels sensibles sont :

  • Préserver les milieux et la biodiversité existants par des mesures de gestion appropriées,
  • Remettre en état des milieux dégradés (zone humide remblayée, habitats légers illégaux),
  • Offrir des paysages de qualité aux habitants de la Somme,
  • Maintenir et mettre en valeur les usages traditionnels (chasse, pêche, élevage…),
  • Proposer au public des espaces de découverte de la nature et de pratique de loisirs de pleine nature.

Lorsqu’un terrain situé en zone de préemption fait l’objet d’une aliénation à titre onéreux, une Déclaration d’intention d’Aliéner (DIA) (cerfa 10072*02) est adressée par le propriétaire ou son mandataire (notaire, administrateur de bien) à la présidente du Conseil départemental (par pli recommandé avec demande d’avis de réception, ou déposée contre décharge). A compter de l’avis de réception ou de l’enregistrement ou de la décharge de la DIA par la présidente du Conseil départemental, le Département dispose d’un délai de deux mois pour se prononcer sur l’acquisition de ce terrain et notifie sa décision au propriétaire ou à son mandataire.

Si celui-ci renonce à exercer son droit de préemption, le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres lorsqu’il est territorialement compétent dispose d’un délai de 75 jours à compter de la réception de la DIA par la présidente du Conseil départemental pour se substituer au Département dans l’exercice du droit de préemption et faire connaître sa décision au propriétaire ou à son mandataire.

A défaut de préemption du Département et le cas échéant du Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres, la commune concernée dispose d’un délai de trois mois à compter de la réception ou de l’enregistrement ou de la décharge de la DIA par la présidente du Conseil départemental pour exercer le droit de préemption et faire connaître sa décision au propriétaire ou à son mandataire.

Lorsque le droit de préemption a été délégué par le Département, le délégataire dispose d’un délai de deux mois pour se prononcer sur l’acquisition et notifier sa décision au propriétaire ou à son mandataire.

Dans le cadre de sa politique au faveur des espaces naturels sensibles, le Département privilégie les acquisitions amiables pour recourir le moins possible à la préemption. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez adresser un mail à l’adresse dia80@somme.fr, ou téléphoner au 03.22.71.81.41.