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Mobirise

Q de bouteilles voit le verre
à moitié plein

La jeune marque d’art de la table, qui a établi son atelier de production à Cucq dans le Pas-de-Calais et qui a ouvert sa première boutique à Saint-Valery-sur-Somme, déborde de projets pour les années à venir.
Interview avec Victoire Paillard, codirigeante de l'entreprise.

Quel est le concept derrière Q de bouteilles ?

L’idée est simple : revaloriser des bouteilles destinées à être détruites. On a une vingtaine de restaurants partenaires, essentiellement au Touquet, où l’on collecte les bouteilles toutes les semaines. Depuis quelques mois, on travaille aussi avec des professionnels du verre (fabricants, vignerons, etc.) qui ont des bouteilles déclassées. Depuis 2017, on a notre propre unité de production dans l’atelier de Cucq. Aujourd’hui, on compte 11 salariés.

Pourquoi avoir choisi Saint-Valery-sur-Somme pour ouvrir une première boutique en 2019 ?

On a eu une belle opportunité. On s’est dit que ce serait bien de faire un test au plus proche de chez nous car on espère un jour ouvrir des boutiques dans les grandes villes de France. Et le test s’est avéré concluant avec des ventes en augmentation malgré le contexte et la crise sanitaire. On dispose aussi d’un réseau de plus de 200 revendeurs comme les magasins de décoration.

Qui sont vos clients ?

À 30 %,ce sont des particuliers qui achètent en atelier, sur notre site ou en boutique. À 70 %, ce sont des professionnels : des revendeurs, des hôtels, des restaurants... On travaille aussi avec des vignerons en Champagne, Bourgogne, Bordelais pour des prestations de service ou avec des entreprises qui ont des déchets de verre à valoriser comme Ricard. Ils en font des cadeaux ou des objets publicitaires à leur nom. C’est une activité qui prend de l’ampleur.

Qu’est-ce qui leur plaît dans vos produits ?

On nous dit souvent que c’est une bonne idée (rires). C’est un mélange je pense, le fait que ce soit une production artisanale et française - on voit par exemple qu’on a un très bel accueil à Lille car les clients sont friands de consommer au plus local – et que ce soit de l’upcycling*, une démarche de plus en plus dans l’air du temps. L’esthétique des produits assez bruts, simples et nobles, séduit des clients qui s’intéressent à la décoration d’intérieur mais aussi des épicuriens branchés vins et gastronomie. Et la bouteille de vin reste un symbole français !

Vous signez en 2020 une collaboration prestigieuse avec Guy Degrenne. Qu’est ce que ça vous apporte ?

Cela nous apporte de la visibilité avec une très belle marque qui a une notoriété plus forte que la nôtre et cela nous a permis d’élargir notre réseau de distribution. Cette collaboration nous a aussi beaucoup apporté sur un plan technique puisqu’on a intégré une nouvelle compétence, celle du sablage horizontal et vertical des verres avec un effet bi-matière qui est emblématique de leur marque. 

Quels sont vos axes de développement pour l’avenir ?

On se concentre sur la conception de nouveaux produits : tasse à expresso, carafes, luminaires...toujours centrés sur les arts de la table et de la décoration. On veut aussi élargir notre gamme de bougies, intégrée désormais à 100 % dans notre atelier de fabrication. En 2021, nous espérons déménager notre atelier au Touquet dans un espace plus grand, avec l’organisation de visites, un vrai showroom et des workshop.

Propos recueillis par Sandrine Bavard.

*transformer des déchets en produits de plus grande valeur


Q de bouteilles emploie aujourd’hui 11 salariés et a ouvert une première boutique en 2019 à Saint-Valery-sur-Somme.
© Q de bouteilles


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