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Erwan Konaté : une jeunesse en or !

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Champion du monde junior de saut en longueur et ambassadeur du club Somme 24, Erwan Konaté est l’un des grands espoirs de médaille de l’athlétisme français et des Jeux olympiques de Paris 2024.

Avec un père triple sauteur et une mère lanceuse de marteau, c’est comme si une bonne fée de l’athlétisme s’était penchée sur le berceau d’Erwan Konaté. Pourtant, c’est le handball, la natation et le hockey sur glace qu’il pratique enfant « pour ne pas faire comme papa et maman ». Mais son destin le rattrape et il rejoint à 14 ans l’Amiens UC, le club de ses parents : « C’est comme une grande famille. Même si c’est un sport individuel, il y a un esprit d’équipe et une effervescence pour encourager les siens.» Erwan Konaté ne cache pas qu’il a choisi le saut en longueur précisément parce que le public se déplace, vous porte, vous transcende.

« UN CADEAU D’AU REVOIR »

Comme ce 20 août 2021 à Nairobi où il s’envole à 8,12m pour devenir champion du monde junior : « C’est complètement fou. Un Cubain fait d’entrée 7,97m, mais plutôt que de m’abattre, ça m’encourage. C’est au mental que ça se joue car j’avais vraiment envie de donner ce titre à mon coach, à mon club, à la ville d’Amiens, comme un cadeau d’au revoir ». Le bac en poche, Erwan Konaté rejoint en effet Paris où il poursuit des études de commerce et l’INSEP où il s’entraîne avec Robert Emmiyan, recordman d’Europe de la discipline. Ses ambitions sont si grandes qu’elles en paraîtraient presque démesurées : battre le record du monde junior à 8,35m, être le seul à conserver son titre de champion du monde junior, faire un podium aux championnats du monde senior, gagner les championnats de France. Et n’allez pas lui dire que c’est impossible ! « Quand j’ai dit que j’allais gagner le championnat du monde, on m’a dit : calme-toi, c’est pas possible ! J’ai bien fait de croire en moi », sourit-il.

« UNE VIE À 100 À L’HEURE »

Croire en soi et en ses rêves. Mannequin depuis peu, le champion défilait en septembre lors de la fashion week à Milan pour Burburry, Versace ou encore Hugo Boss. Mais comment tout gérer de front quand on a 18 ans ? « C’est compliqué, avoue le jeune homme, car je veux être bon dans chaque chose. Un moment, j’ai eu le doute : est-ce que je suis prêt pour tout ça ? Mais je ne peux pas dire non à tout ce qui m’arrive : il y a tellement de gens qui rêveraient d’avoir cette vie. C’est une vie à 100 à l’heure, mais c’est une chance. »

Propos recueillis par Sandrine Bavard