Logo conseil departemental de la Somme
Icône de loupe pour la recherche

L’allaitement maternel, si on en parlait ?

Exposition réalisée par le Conseil départemental avec des photographies de Pascal Bachelet.
Retrouvez ci-dessous les témoignages des mamans et des professionnels autour de l’allaitement.

Exposition composée de 12 panneaux de 2 m (hauteur) x 1 m (largeur).

Les lieux et dates de l’exposition

  • du 20 novembre au 2 décembre 2023 : Maison départementale des solidarités et de l’insertion (MDSI) de Doullens, 18 rue de Routequeue
  • du 4 au 16 décembre 2023 : MDSI d’Albert, 1 rue du bois le Comte
  • les 18 et 19 décembre 2023 : MDSI de Chaulnes, 7 rue du temple
  • du 20 au 22 décembre 2023 : MDSI d’Eppeville, 21bis rue du maréchal Leclerc
  • les 26 et 27 décembre 2023 : MDSI de Roye, 24 rue Pasteur
  • les 28, 29 décembre 2023 et 2 janvier 2024 : MDSI de Montdidier, chemin du Tour de ville
  • du 3 au 5 janvier 2024 : MDSI de Moreuil, 13 rue Maurice Garin

Les MDSI sont ouvertes du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 16h30 (hors jours fériés).

Professionnels de santé ou de la petite enfance, maternités, établissements d’accueil du jeune enfant : n’hésitez pas à solliciter la Protection Maternelle et Infantile (PMI) si vous souhaitez accueillir dans vos locaux l’exposition itinérante « L’allaitement maternel, si on en parlait ? »
Contact : choupin@somme.fr

L’allaitement, un choix libre et éclairé

Médecins, pédiatres, sage-femmes, infirmières puéricultrices, auxiliaires de puériculture, psychologues… de la Protection maternelle et infantile (PMI), service du Département, sont à votre écoute, de la grossesse aux 6 ans de votre enfant.

Les autorités de santé recommandent l’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois de l’enfant, poursuivi ensuite avec une alimentation diversifiée. Les équipes de la PMI accompagnent tous les parents dans leur choix d’alimentation du nourrisson au sein ou au biberon.

À la maternité, les premières tétées

Eléa Nivet, maman de Simone :

« Le choix d’allaiter s’est fait naturellement. J’ai grandi dans une famille où l’allaitement faisait partie de la maternité. Ensuite, mon conjoint m’a soutenu dans ce choix aussi. J’avais beaucoup de peurs autour de la succion de Simone, car on a eu des soucis de freins de langue dans la famille. J’ai finalement lâché prise grâce à mon conjoint. Simone a bien tété tout de suite et je n’ai pas eu de crevasse. L’équipe de la maternité a été d’un grand soutien. »

Aurélie Tavernier, maman d’Ysaline :

« J’ai eu un accouchement difficile avec une césarienne en urgence et des soucis de santé derrière. Ysaline et moi avons été séparées pendant deux jours après la naissance. J’avais des soins continus et, elle, elle était en néonatologie. Le début d’allaitement a donc été difficile. Je n’ai pas eu de montée de lait tout de suite et elle a eu du lait artificiel au début, donné avec un dispositif d’aide à l’allaitement. On s’est fait accompagner par une consultante en lactation à l’hôpital. Ysaline a réussi à téter après, mais je n’ai pas pu mettre en place un allaitement exclusif. Aujourd’hui, à 10 mois, on est toujours en allaitement mixte avec la diversification alimentaire. »

Claire Bezot, cadre supérieure de santé à la maternité d’Abbeville :

« Tout le personnel se forme à l’allaitement maternel. On fait le maximum de peau à peau en salle de naissance et nous proposons ce que nous appelons la tétée de bienvenue à toutes les patientes. Personne n’est obligée. On respecte le choix de la patiente. Il y a un fort taux de réponses positives pour cette première tétée juste après la naissance. Cela n’engage pas à poursuivre un allaitement par la suite. C’est un moment, un lien avec bébé, ce regard qu’on vient chercher avec le peau à peau… C’est devenir maman, répondre au besoin de succion de bébé. C’est le moment où l’on se rend compte qu’on devient parents. »

Le lactarium, votre lait un don précieux

En 2022, le lactarium du CHU Amiens-Picardie a collecté 1 290 litres de lait grâce à 160 donneuses.

Delphine Guillaume, puéricultrice et cadre de santé aux soins intensifs de néonatalogie – néonatalogie – lactarium du CHU Amiens-Picardie :

« Le nouveau-né peut avoir besoin de lait humain pour son développement, sa flore intestinale et ses défenses immunitaires. Les premiers jours, du colostrum est sécrété, appelé « or jaune », riche en anticorps, en nutriments essentiels et sa qualité nutritionnelle est irremplaçable. On ne peut pas donner de lait artificiel pour les grands prématurés. Si la mère le désire, elle peut tirer son lait pour qu’il soit donné à son enfant. Quand cela n’est pas possible, nous faisons appel aux dons anonymes. »

Vous pouvez donner anonymement votre lait si :

  • votre enfant a moins de six mois
  • vous habitez en Picardie
  • vous ne présentez pas de contre-indication (addictions, MST, transfusion sanguine…)

Contactez le lactarium du CHU Amiens-Picardie
Email : lactarium@chu-amiens.fr
Tel : 03 22 08 77 43

L’allaitement et la diversification alimentaire

Aurélie Tavernier, maman d’Ysaline :

« À la suite d’un accouchement difficile, c’est le papa qui a pris beaucoup le relais au début. Ensuite, pendant le séjour à la maternité, pendant que je tirais mon lait pour stimuler la production, il lui donnait ses compléments de lait artificiel. Il m’épaulait pour la mettre au sein. Même si je souhaitais un allaitement exclusif, nous sommes contents. Nous avons réussi à maintenir l’allaitement mixte jusqu’à aujourd’hui. Elle a dix mois. »

L’allaitement, un moment unique

Julie Delaplace, maman de Victoire :

« Pour moi, c’était évident que j’allais essayer de l’allaiter. Si ça ne marchait pas tant pis, ce n’était pas grave. Tout s’est bien passé, ça s’est fait de manière fluide et sans difficulté. »

Céline Darius, maman de Souleymane :

« C’est vraiment un lien fort avec mes enfants. J’ai allaité chacun de mes enfants entre deux et trois ans. J’ai l’impression que le sevrage était plus compliqué pour moi que pour eux, justement avec ce lien que j’avais. »

Conseils et écoute de professionnels de santé

Isabelle Gorlier, sage-femme de la PMI à la Maison départemental des Solidarités et de l’Insertion (MDSI) Prince noir à Amiens :

« Nous avons mis en place des ateliers autour de l’allaitement, proposés aux futurs parents qui se questionnent et aux mamans allaitantes. Tous les deux mois, une puéricultrice intervient avec moi pour échanger sur le sujet. Nous répondons à toutes les questions et nous venons avec des documents, du matériel comme des tire-laits, des coussinets d’allaitement… L’allaitement, ce n’est pas toujours évident. C’est important d’être soutenue, quel que soit la durée. Nous accompagnons aussi pour le sevrage de l’enfant. »

À la maison, une aventure familiale

Cindy Lericque, maman de Gaspard :

« J’ai allaité tous mes enfants. J’ai arrêté en reprenant le travail pour mes deux premières filles. Pour la troisième, j’ai continué jusqu’à ses 14 mois et, pour le petit dernier, j’aimerais continuer encore plus longtemps ! J’ai demandé à donner la tétée dans les moments qui suivent la naissance, même avec une césarienne. Si j’ai un conseil à donner après 4 expériences, c’est de toujours avoir bébé au sein les premiers jours. Cela peut être fatigant, mais la montée de lait se fait plus vite et ça s’est bien mieux passé comme ça que pour mes premiers allaitements. »

Eléa Nivet, maman de Simone :

« Mon compagnon a regardé comment les infirmières m’aidaient à la maternité et quand on rencontrait des difficultés, c’est lui qui prenait ce rôle. Il m’aide à m’installer encore maintenant. Ça s’équilibre comme ça. C’est chouette ! Je ne pensais pas que ça se ferait aussi naturellement. C’est un beau moment de partage et de fierté. On voit bébé s’arrondir et ça fait plaisir ! »

L’allaitement partout, tout le temps

Audrey Brassart, maman de Owen :

« Je voulais le meilleur pour mon enfant. Il a eu un biberon à la naissance, car j’ai eu un médicament pour éviter les hémorragies. Ensuite, il a tout de suite bien pris le sein. C’est un lien unique, c’est beau. Je n’ai pas du tout envie d’arrêter pour l’instant. J’ai choisi de tirer mon lait au travail. On l’a habitué tôt au biberon donc il n’y a pas eu de difficulté. Je tire 3 fois par jour comme je travaille en 12 h. Je tire moins le soir pour que mon petit en ait à la maison »

Julie Delaplace, maman de Victoire :

« J’ai allaité au restaurant et à la plage. On a été très bien accueilli. Je craignais d’allaiter en public au début, pour des raisons de pudeur. Finalement, ça se fait facilement et je ne me sens pas mal à l’aise d’allaiter dans un lieu public. Je mets toujours un petit lange sur moi. »

L’allaitement et le mode de garde

Céline Darius, assistante maternelle, maman de Souleymane :

« Les mamans peuvent venir allaiter à mon domicile leur enfant si elles le souhaitent. Je n’ai pas encore eu le cas, mais je peux aussi donner le lait tiré au bébé que je garde. C’est important pour moi, car j’ai moi-même allaité mes cinq enfants. J’ai allaité pendant 9 ans ! Pour moi c’était une évidence. Je trouve ça plus pratique la nuit, mais aussi à l’extérieur, c’est moins stressant que d’avoir le matériel pour un biberon. »