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Plus de 50 œuvres au fil de l’eau

Plus de 50 œuvres paysagères et artistiques se découvrent à l’occasion de la 11e édition du Festival international de jardins Hortillonnages Amiens, du 14 juillet au 18 octobre. Embarquement immédiat depuis le port à fumier à Camon.
À quelques jours de l’inauguration du festival, on scie, on visse, on cloue ! Au port à fumier, c’est un nouveau point d’accueil qui se dresse : l’Origami, une structure de bois élégante, inspirée de l’art du pliage de papier japonais, imaginée par Alexis Deconinck avec les étudiants de la Faculté d’Architecture La Cambre - Horta de Bruxelles. Et l’on plante bien sûr ! Joost Emmerik, paysagiste hollandais, vient de se faire livrer quelques 2 500 plantes pour sa Chasse aux fleurs, une hutte de chasse recouverte de fleurs comme pour nous dire de faire l’amour et pas la guerre, d’admirer les animaux plutôt que de les tuer : « Ce n’est pas un jardin pour le plaisir, pour la chasse ou pour les légumes, c’est tout ça à la fois : une combinaison de toutes ces fonctions car les paysages changent et les gens utilisent les lieux différemment », explique t-il, ravi de profiter d’un sol riche où les plantes poussent très vite et très haut, lui permettant de jouer sur les hauteurs, les couleurs, les motifs.


Île était une fois...

Sur une autre parcelle, le collectif Green Resistance s’affaire sur son œuvre paysagère, Île était une fois. Ces 15 amis aux talents divers (paysagiste, ébéniste, apiculteur…) l’affirment : « Quand on fait du paysage, on fait de la politique en réalité ! » Illustration parfaite avec leur conte écologiste et satirique : l’histoire d’une exploratrice échouée sur une île à cause de la tempête. Elle creusa des trous dans le sol pour trouver de l’eau douce et découvrit un trésor : des pièces d’or qui ne lui furent d’aucune utilité et des graines qu’elle planta pour faire pousser une forêt comestible. « Les visiteurs ont une cartographie de type carte aux trésors, les enfants aiment beaucoup. Pour nous, c’est un vrai terrain de jeu aussi de se raconter cette histoire en travaillant avec l’existant, les buttes, les arbres... », indique Germain Lainard, paysagiste.


Des enjeux environnementaux

En 2020, 15 nouvelles œuvres viennent enrichir le parcours comme Mémoire d’arbre de Yuhsin U Chang, un arbre mort comme renversé par une tempête ou +2°= 43 cm de l’Atelier eem qui illustre les conséquences du réchauffement climatique et la montée des eaux. Des œuvres qui correspondent parfaitement à la philosophie du festival axé sur le développement durable et la sauvegarde d’un écosystème : « Certes, on prend sa barque électrique et on navigue mais c’est un peu plus que ça. Il y a un message derrière les productions : sur l’érosion des berges, l’artificialisation des sols, le changement climatique, la qualité de l’alimentation... », souligne Sandrine Allard-Saint-Albin, responsable de la communication et de l’attractivité de l'association Art & Jardins | Hauts-de-France.
    

Sandrine Bavard.




En images :

À gauche : Joost Emmerik, paysagiste hollandais, a utilisé quelques 2 500 plantes pour façonner sa Chasse aux fleurs.


À droite : Le collectif Green Resistance s'affairent sur leur œuvre paysagère, Île était une fois, un conte pour s'amuser et pour faire réfléchir aussi.

© C.Bazin


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