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Baie de Somme : protéger la route blanche contre l'érosion

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Mi-mars, les habitants et touristes pourront refaire du vélo ou se promener à pied sur la route blanche, le long de la Baie de Somme, entre Cayeux-sur-Mer et la pointe du Hourdel. Des travaux expérimentaux ont eu lieu en janvier pour sécuriser cette route, frappée par une érosion récurrente depuis 2019. Un chantier mené par le Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand littoral picard, dans le respect des enjeux environnementaux, et qui contribue à protéger les bas-champs des risques de submersion.

Une érosion récurrente et un risque de submersion

La route blanche, voie verte qui relie Cayeux-sur-Mer à la pointe du Hourdel en Baie de Somme, connait une érosion récurrente depuis 2019. Le recul du cordon de galets et de la dune a provoqué à plusieurs reprises un effondrement de la voie verte, nécessitant des rechargements importants en galets pour sécuriser la zone. A l’occasion de forts événements tempétueux, cette érosion peut générer un risque de submersion des zones situées à l’arrière, notamment les bas-champs.

Des travaux expérimentaux pour sécuriser la route blanche

Dans le cadre du plan de prévention des inondations, des solutions techniques ont été évaluées et proposées. Avec l’accord du ministère de la transition écologique, il a été décidé de mener une expérimentation, sur une section de 300m, avec la mise en place d’épis en bois couplée à un rechargement de galets. Si l’expérimentation s’avère concluante, l’aménagement pourra être étendu à une section complémentaire de 800m.

Les travaux, conduits par le Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand littoral picard, ont lieu en janvier 2022, avec la mise en place de 6 épis en bois, de 30 m de long et espacés de 60 m. Chaque épi est composé de 80 pieux en chêne de 6 m de haut et 30 cm de diamètre, soit un total de 480 pieux pour le chantier.

L’objectif de ces épis en bois est de ralentir le transit sédimentaire, qui va de Cayeux-sur-Mer vers la pointe du Hourdel, et ainsi maintenir un cordon de galets de largeur suffisante devant la zone à protéger. En complément, un rechargement initial de 51 000 tonnes de galets, extraits à la pointe du Hourdel, a été réalisé entre les épis. Le besoin d’entretien annuel est estimé à 8 500 tonnes de galets.

Les travaux ont pris fin le 4 février 2022. La route blanche sera rouverte aux piétons et cyclistes à la mi-mars.

Un chantier mené dans le respect des enjeux environnementaux

Les travaux on été réalisés en prenant en compte les impératifs de faune et de flore propres au site qui contient plusieurs espèces protégées : la colonie de phoques (veaux-marins et gris), des gravelots à collier interrompu et le chou marin.

Les choux marins ont été recensés et balisés pour les éviter, des mesures acoustiques ont été prises pour évaluer l’impact du bruit sur les phoques, et la période choisie, hivernale, n’impacte pas la nidification des gravelots. Un suivi de la recolonisation du chou marin, un inventaire naturaliste ainsi qu’un suivi de la dynamique sédimentaire seront également réalisés annuellement.