Lilou fait fondre l'asphalte

Lilou Wadoux est 4e au classement senior 208 Racing Cup. À seulement 17 ans, elle enchaîne les courses automobiles quasiment tous les week-ends d’avril à novembre. Déterminée, la pilote de chez JSB Competition imagine son avenir au volant.

D’où vient votre passion pour la course automobile ?

J’ai commencé le karting à l’âge de 14 ans en loisir. J’ai croisé sur les pistes Julien et Florian Briché [ndlr : pilotes amiénois], nous nous sommes liés et tout s’est enchaîné. J’ai commencé la compétition. À 15 ans, j’ai testé sur circuit une Peugeot 206 de course. Je me suis tout de suite sentie dans mon élément. J’ai pu acquérir ma première voiture de course, une Peugeot 208 Racing Cup que nous avons entièrement montée dans les ateliers de JSB Competition. À 16 ans, j’ai débuté les courses de voitures. J’ai tout de suite aimé la compétition, l’adrénaline. En deux saisons seulement, je suis 4e au classement général avec devant moi des coureurs plus âgés. Je suis également 2e en catégorie junior.

Comment expliquez-vous un tel résultat en deux saisons?

Je supporte bien la pression et je travaille beaucoup. Il faut être déterminé et ne rien lâcher quand on a un objectif. Mon esprit d’analyse pendant et après la course s’est amélioré avec le temps. En course automobile, il y a une bonne ambiance, mais une fois dans l’auto, c’est chacun pour soi. Ma période d’essai de la voiture est cependant réduite, car je continue à aller au lycée. J’ai passé mon bac de français cette année. Le week-end, je suis toujours sur les paddocks. Même quand je ne suis pas en compétition, j’accompagne la team JSB Compétition pour les courses de 308 de Florian, par exemple.

Que ressentez-vous quand vous êtes au volant pour une course ?

Je suis concentrée. Les courses sont très rapprochées et c’est assez physique. Il y a 4 séances le vendredi, et le samedi matin ce sont les qualifications. Il faut ensuite enchaîner 4 courses de 25 minutes et également une course junior. En sprint, on donne tout. Il y a 45 voitures, je n’ai pas le droit à l’erreur. La 1re course de l’année, nous étions quatre de front dans les virages. C’est passé et nous sommes restés les quatre premiers. Le dimanche, il s’agit d’une course en relais de 6 heures à 3 pilotes. Il faut faire attention, car il y a beaucoup de casses possibles sur une longue course. En juillet, j’ai participé à un relais de 24 h également. C’est surtout quand la pression redescend après les courses que l’on sent la fatigue. La course automobile, au-delà de l’adrénaline, c’est aussi l’occasion de voyager, même si je vois surtout les paysages en camion. Je n’imagine pas ma vie autrement qu’avec un volant. Même en vacances, je trouve le moyen de rouler sur circuit.

Propos recueillis par Gwendoline Yzèbe

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© Léandre Leber, Gazette des sports

Lilou Wadoux en quelques dates :

10 avril 2011 : Naissance

2014 : Début de la compétition en karting

2015 : 1er test sur circuit d’une Peugeot 206

2017 : 8e en sprint au classement général et 2e au classement général junior

2018 : 4e au classement senior 208 Racing Cup